Découvrir Buenos Aires

Posted: 17th février 2017 by admin in voyages
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Cette ville à l’élégance placide s’étend aux confins nord-est du territoire, qui court de la pampa immense jusqu‘aux Andes et à la Terre de Feu (le fameux « bout du monde »). La capitale de l‘Argentine, sous son allure très « européenne », présente cependant un caractère bien trempé qui lui est propre. Les Porteños (les « habitants du port », comme on appelle les habitants de Buenos Aires) sont réputés pour être toujours tirés à quatre épingles et dotés d’un ego surdimensionné. Et l’on comprend pourquoi en découvrant la ville ! Celle-ci se caractérise en effet par son élégance et majesté, qui s’exprime à chaque coin de rue : sur la Plaza de Mayo, où se dressent la cathédrale de style néoclassique et le palais présidentiel, la Casa Rosada ; dans le bâtiment du Parlement, aux airs de Capitole ; sur l’Avenida 9 de Julio, la plus large du monde ; ou encore dans le Teatro Colon, l’un des plus célèbres opéras du monde. Élégance toujours au Museo Nacional de Bellas Artes où les artistes argentins tiennent la dragée haute aux impressionnistes et postimpressionnistes européens, et au Museo de Arte Latinoameticano de Buenos Aires (MALBA), vitrine des arts et du design sud-américains. Grâce enfin, dans les ruelles pavées du vieux barrio (quartier) de San Telmo et dans les quartiers chics et cossus comme Palermo, paisible et densément boisé. Fondée en 1536 par l’explorateur espagnol Pedro de Mendoza sur le large estuaire du Rio de la Plata, Buenos Aires est baptisée Nuestra Señora Santa Maria ciel Buen Ayre (« Notre-Dame Sainte Marie du Bon Vent »). En 1541, la tribu des Querandies oblige les colons à abandonner le site, mais ces derniers sont de retour en 1580. Le destin de l’Argentine fluctue au fil du temps. L’exploitation des mines d’argent ne tient pas ses promesses; la vraie richesse s’avère être l’élevage, qui connaît un développement foudroyant avec l’invention des navires réfrigérés dans les années 1870. Soudain, Buenos Aires prospère et attire les immigrants venus non seulement d’Espagne, mais aussi d’Allemagne, de Grande-Bretagne, d’Europe centrale et de l’Est, du Moyen-Orient et surtout d’Italie. Bientôt surnommée le « Paris de l’Amérique du Sud », la ville, en plein essor, adopte une architecture à tendance néoclassique puis, au début du XXe siècle, se laisse séduire par l’Art nouveau et l’Art déco. Un peu plus tard, Buenos Aires accueille ses premiers gratte-ciel et participe à la course à la plus haute tour du monde dans le quartier d’affaires de la City Porteña. Le cimetière de la Recoleta attire les touristes : les somptueux mausolées des riches familles se succèdent au fil des allées ombragées de cette nécropole cernée de hauts murs qui veille au repos des « grands » d’Argentine, dont la fameuse « Evita ». Située à l’orée de la Pampa, Buenos Aires a adopté la gastronomie des gauchos : le bœuf est succulent et généreux (chaque habitant en consomme en moyenne 65 kilos par an). Les Porteños chérissent leurs vieux bars, comme le Café Tortoni qui avait autrefois les faveurs du plus célèbre auteur de la ville, Jorge Luis Borges. Ici, on dîne tard et l’on fait la fête jusqu’au petit jour. Car il ne faut pas oublier que Buenos Aires est la capitale du tango, auquel il est impossible d’échapper : des milongas (soirées où l’on danse) ont lieu tous les jours; il y a des écoles, des spectacles de professionnels, des représentations impromptues avec orchestre dans les rues et dans les parcs. Certains tangos sont agressifs, exsudant une incroyable tension sexuelle (« un tango, c’est trois minutes d’amour », dit-on); d’autres au contraire très « plan-plan ». Mais dans tous les cas, tout le monde danse : les vieux comme les jeunes, les vieux avec les jeunes…

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