Le voyage évoque indéniablement la gastronomie, et vice versa. On voyage, donc l’on mange différemment, et l’on mange autre chose parce que l’on voyage. C’est précisément ce qui m’a attiré sur un site de cuisine qui propose de voyager et de découvrir des produits et des ingrédients différents et de les utiliser dans notre cuisine de tous les jours. Par exemple, l’abricot Hunza ou encore le Quandong. Préparez-vous au voyage. Perché dans les montagnes du Karakoram, dans le nord du Pakistan, se trouve un paysage de hauts pics et de vallées en terrasses, de villages isolés et d’hivers enneigés : le Hunza. Les Hunzakuts qui y vivent sont réputés pour leur longévité, que certains attribuent au magnifique abricot Hunza. En fait, cet abricot est si vénéré que le statut économique d’une famille peut être mesuré en abricotiers. Le Karakoram se situe à l’extrémité ouest du massif de l’Himalaya, sur la route de la soie : c’est peut-être les marchands de soie qui rapportèrent l’abricot de sa terre natale chinoise. Les Hunzakuts apprécient les abricots frais en saison, mais ils en sèchent également une grande quantité. Séché, l’abricot peut être mangé ainsi, cuisiné dans des plats salés comme sucrés, ou réduit en purée et mélangé à de la neige pour faire une sorte de glace. Les abricots frais sont très difficiles à transporter, c’est pourquoi le Hunza est très recherché en Occident. Très différent des variétés spongieuses oranges qui sont généralement traitées au soufre pour leur conservation, l’abricot Hunza est d’un brun sombre. La nature sauvage et aride de l’Australie centrale semble un milieu bien inhospitalier pour qu’y poussent des aliments, mais le désert offre des curiosités récoltées parles indigènes australiens depuis des siècles. Le quandong – connu également sous le nom de « pèche du désert» – est si riche en vitamine C que bon nombre des premiers explorateurs australiens seraient morts du scorbut s’ils n’étaient pas tombés sur ce riche aliment. Son nom vernaculaire français dérive de guwandhomg, le mot utilisé par le peuple Wiradjuri de Nouvelle-Galles du Sud. Comme le traditionnel bush tucker (« nourriture de la brousse ») devient progressivement une source durable d’alimentation, la culture du quandong s’accroît. Le fruit frais a la taille d’un petit abricot rouge vif et une chair blanche ou jaune pâle. Les indigènes le sèchent au soleil afin de le préserver : congelé ou séché, il peut se garder huit ans sans perdre son goût. Le noyau est riche en huile et donne, une fois cuit, une noix de style amande, mais certains sont amers. Brûlé, le bois de l’arbre quandong dégage un agréable parfum de santal. A découvrir sur Cours de cuisine.

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